samedi 23 mai 2015

Mon rôle

Quand les bénévoles arrivent ici pour enseigner l’anglais, ils n’ont pas de moyen pour savoir ce qui a été enseigné avant et où en sont rendus les élèves. Durant les matins des prochaines semaines, j’organiserai le curriculum d’apprentissage, avec un cartable d’activités et d’exercices de grammaire et de vocabulaire ainsi qu’un logbook où les bénévoles pourront indiquer ce qu’ils ont fait. De cette façon, il pourra y avoir une certaine continuité dans l’enseignement de l’anglais. Pour monter le curriculum, j’ai accès à plusieurs manuels d’enseignement de l’anglais, une belle variété de « flashcards » et de livres pour enfants en anglais ainsi que des ressources que j’étais allée chercher sur Internet avant de partir. 

Les élèves

Hier après-midi j’ai rencontré les élèves de Luz de Esperanza. Ils sont vraiment mignons et affectueux. La coutume ici, pour tout le monde de tous les âges, est de se donner la bise (une seule) et de se faire une accolade. En arrivant et en quittant l’école, chaque enfant vient donc nous faire chacun une bise et une accolade.

J’ai enseigné à deux nouveaux groupes d’élève hier : les 7-8 ans et les 11-15 ans. Avec les 7-8 ans, ça c’est très bien passé. Peut-être parce qu’Ely était en partie avec moi dans la classe? On verra lundi prochain.

Avec les 11-15 ans, ça c’est moins bien passé. C’est le groupe d’âge le plus difficile au Canada aussi. Et partout sur la planète, j’en suis persuadée. Les hormones et le besoin de s’affirmer, diront probablement les psychologues et les spécialistes. Sauf qu’il va quand même falloir que je trouve un moyen de leur enseigner quelque chose.

La classe a très bien commencé. Il y avait 3 élèves (ils n’arrivent jamais tous en même temps). Ensuite, 2 autres sont arrivés. 20 minutes avant la fin, 3 filles se sont jointes au groupe. Pour savoir ce qu’ils savent en anglais, je leur pose des questions : Quel est ton nom? Quel âge as-tu? Où habites-tu? As-tu des frères et des sœurs? As-tu des animaux à la maison? Quel est ton mets préféré? C’est là que ça a dégénéré… Le garçon à qui j’ai posé la question n’a pas compris tout de suite. Jusque-là, pas grave. J’utilise d’autres mots, d’autres enfants comprennent et traduisent. Sauf qu’ils ont vu que je ne comprenais pas tout et deux garçons se sont mis à dire des mets (et probablement d’autres mots) pas très savoureux en espagnol. Et j’ai perdu le contrôle de la classe…. J’ai tenté de réviser les 4 verbes de base (do-have-go-be), mais il était impossible d’avoir du silence et de la concentration.

Le défi

Le défi ici est donc double : non seulement il faut enseigner l’anglais dans un contexte où il n’y a pas de continuité entre les enseignants et les contenus, mais il faut le faire avec des élèves qui ont déjà une journée de classe ou de travail dans le corps et dont la concentration est limitée. Il faudra en tenir compte dans le curriculum.


À venir…

Aujourd’hui et demain les bénévoles sont en congé. Je prévois aller visiter les environs et le marché local avec Eva, la mère d’Ely. Je dois acheter un câble qui me permettra de relier l’ordinateur à la grosse imprimante/photocopieur acheté par Pierre (l’autre bénévole qui devait venir avec moi) l’an passé. Jusqu’à présent, seule la fonction photocopie a été utilisée. Pour ce qui est des fournitures scolaires et autres besoins à combler avec les dons, Ely et Nilton doivent analyser leurs besoins pour déterminer ce il sera le plus utile pour l’organisation. Ils travaillent tous les deux très fort, à l’école et à d’autres boulots pour arriver. J’espère qu’ils auront le temps de souffler un peu aujourd’hui.

Je mettrai des photos sur le blogue bientôt. La vue de l’école est époustouflante! Je n’ai pas apporté mon appareil photo à l’école encore, je voulais apprivoiser les enfants d’abord.

1 commentaire:

  1. Merci Sophie,
    J'aime ton analyse et ta description de la réalité là-bas
    Lâches pas!

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