dimanche 9 août 2015

Post-mission : Cusco – Lares - Machu Picchu

Il n’est pas possible d’aller au Pérou pour la première fois sans inclure dans le voyage un passage dans la région de Cusco.


Vue du balcon de l’auberge Wara Wara

Lares trek

Pour notre trek de 4 jours, nous avons choisi SAM Travel Peru, une agence locale créée il y a environ 3 ans par Saul, un guide. L’Inca Trail n’étant déjà plus disponible trois mois à l’avance, nous avons opté pour une nouvelle version du Lares trek. Le guide était attentionné et compétent, la nourriture exceptionnelle, le trajet d’une difficulté moyenne et la vue, magnifique.


Première journée : Cusco – Cancha Cancha

Nous avons quitté Cusco à l’aurore, en bus, direction Huaran (2 900 m.), début du sentier. Environ 4h30 de marche plus tard, nous sommes arrivés à Cancha Cancha, 3 800 m., pour notre première nuit. Le site est digne de la terre du milieu : quelques maisons de pierre au creux des montagnes, où aucune route ne se rend, autre que le sentier de marche que nous avons emprunté.

Deuxième journée : Cancha Cancha – Quishuarani

Montée graduelle pour traverser la passe à 4 758 m. La vue sur le glacier est à couper le souffle! (Non, ce n’est pas juste l’altitude…). Environ 8 heures de marche plus tard, nous sommes arrivée à Quishuarani (3 750 m.) en même temps que le brouillard. Achalandage du sentier dans la journée : alpacas, lamas, guanacos et quelques péruviens de tous âges.




Troisième journée : Quishuarani – Lares

En quittant Quishuarani, nous avons pour une deuxième fois traversé un col à 4 348 m., pour terminer le trek à Cuscani, d’où nous avons pris le bus pour les sources thermales. Une saucette, un lunch et en route pour Aguas Calientas, le village de Machu Picchu.


Quatrième journée : Machu Picchu

Que dire? Site exceptionnel perché dans le haut des montagnes, nous sommes arrivés vers 6h30 le matin pour voir le soleil se lever sur la cité. Après 9h30, la foule se presse partout et il devient plus difficile de se sentir zen. L’ascension vertigineuse du Hayna Picchu offre une vue incroyable sur Machu Picchu.


Cusco et Lima


Le voyage s’est terminé par quelques jours à Cusco, où nous avons pris des leçons de cuisine et Lima, où nous avons visité le parc des fontaines et assisté à la levée de la garde au palais du Gouverneur.
  

C'est fini, et ensuite?

Comme pour tout voyage où l'on passe du temps dans la communauté, hors des sentiers touristiques, le retour à la réalité de chez nous est synonyme de prise de conscience. Au-delà de l'abondance dans laquelle nous baignons et qu'il est si facile et rapide d'oublier au quotidien, cette fois-ci c'est l'ordre et la rigueur dans laquelle nous vivons qui m'a frappé le plus. Est-ce que cet ordre et cette rigueur sont causes de notre rythme de vie effréné et plutôt sources de stress? Ou en est-ce seulement un symptôme, une résultante? 

On dit que les voyages forment la jeunesse... je modifie: les voyages forment l'esprit! Et il n'est jamais trop tard pour s'ouvrir à d'autres réalités.

C'était ma dernière entrée pour ce blog. Merci à ceux qui ont suivi!



mardi 23 juin 2015

Bilan de mission

Tout d’abord, il n’aurait pas été possible de faire autant sans tous les dons reçus. Un grand merci à tous les cœurs généreux! Voici ce à quoi les dons reçus ont servi. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me le demander.

Les projets techniques


Jasmin a terminé la table pour Leonardo et la bibliothèque pour le matériel des bénévoles. Nilton lui a présenté ce cadeau comme un encouragement à persévérer et à continuer à étudier. 


Les enfants étaient très contents de pouvoir utiliser leur balançoire à nouveau, après presqu’un an d’attente!




 Il y a maintenant une prise électrique au deuxième étage de l’école, ce qui est très pratique.

Un filet métallique a été acheté afin de terminer le mur de protection arrière de l’école. Ce projet, débuté l’an dernier, avait été arrêté faute d’argent. Le terrain de l’école étant très en pente, le risque de dommage par éboulis sera maintenant réduit.


L’enseignement de l’anglais


De mon côté, j’ai enseigné ce que j’ai pu d’anglais à des enfants et des jeunes de 3 à 25 ans, répartis en 9 groupes. Certains de ces groupes étaient dans des écoles publiques, d’autres à l’école Luz de Esperanza.









Je pense toutefois que mon apport aura été plus grand directement auprès d’Ely. Le matériel d’enseignement existant est organisé par thème de vocabulaire et de grammaire. J’ai créé et utilisé le log book d’enseignement afin qu’Ély et les prochains bénévoles puissent savoir ce qui a été fait et où en sont rendus les élèves. Finalement, j’ai rédigé des instructions pour faire des activités d’apprentissage génériques et modifiables, quelques trucs d’enseignements de langue seconde et j’ai laissé des listes de références sur Internet pour des activités d’apprentissage supplémentaires. 

mercredi 10 juin 2015

Parenthèse transport

Une leçon d’efficacité


Qu’ADM, la STM et tous les autres prennent des notes. Ici, le transport en commun est roi et il est hyper efficace! Pas d’horaire, pas d’arrêt et pas d’attente. Au lieu d’avoir quelques immenses véhicules qui ne passent que sporadiquement, les véhicules sont petits et le flot est constant. Je n’ai jamais attendu plus que quelques minutes pour me déplacer. Généralement, les véhicules ont un trajet fixe et, comme chez nous, il faut se rendre à quelque part sur le trajet pour y monter. Sauf que même s’il existe quelques arrêts officiels et des endroits où les gens ont plus l’habitude d’attendre, on peut monter n’importe où.

Les combis


Minibus utilisés pour se déplacer d’une ville à l’autre. La couleur locale : Il y a une personne, le plus souvent un jeune entre 15 et 25 ans, qui se tient dans la porte ouverte ou la tête dehors et qui crie le nom de la destination à tous ceux et celles qui sont sur la route. Sa tâche est de ramasser les tarifs, qui se paient à la descente et non à la montée.

Les taxis collectifs


Voiture ordinaire, le plus souvent des familiales (Toyota Corolla ou Nissan), utilisée pour se déplacer entre les villages. La couleur locale : on y entasse le plus de personne possible, y compris dans le coffre. La voiturée maximum dont j’ai fait partie était de 11personnes : le conducteur plus 2 en avant, 4 sur la banquette arrière et 4 dans le coffre.

Les mototaxis



Motocross modifiée pour avoir un banc de passager côte-à-côte à l’arrière, le tout recouvert d’une bâche protégeant chauffeur et passagers. Ce moyen de transport est utilisé dans la ville seulement et les chauffeurs sont généralement des jeunes. Couleur locale : Les bâches arborent toutes sortes de dessins et d’emblèmes, souvent de la musique assez forte s’en échappe et ils peuvent utiliser le soir des lumières clignotantes bleues et rouges.

La sécurité routière


Les ceintures de sécurité ne sont obligatoires que pour les conducteurs. Les lumières sont respectées, mais les stops sont des décorations sur la route. Pour ralentir le trafic, on utilise des dos d'âne. En plus, il y a des gouttières le long des rues. Quand deux rues se croisent, il y a donc un dos d'âne inversé. Pas besoin de plus pour contrôler la circulation.


Et l’environnement?


Plusieurs taxis collectifs sont convertis au propane ou utilisent un mélange d’essence et de propane. Le fait d’avoir plus de véhicules sur la route en usage constant a surement un impact sur la qualité de l’air. Mais il n’y a presque pas de véhicules personnels. Je laisse aux spécialistes environnementaux le soin d’analyser ce qui est préférable pour la planète…



mardi 9 juin 2015

Luz de Esperanza

Elí et Nilton, fondateurs de Luz de Esperanza




L’inspiration


Elí a étudié en sociologie et a travaillé dans plusieurs ONG de Huancayo. Elle s’est toutefois rapidement rendu compte que les services n’étaient offerts qu’en ville et qu’il n’y avait rien dans les villages, où pourtant les besoins étaient très grands.





L’évolution


En 2008, lorsqu’Elí et Nilton ont fondé Luz de Esperanza, ils avaient du papier, des crayons et beaucoup de bonne volonté. En 2015, ils ont maintenant une école avec 3 classes et une bibliothèque ainsi que plus de 200 inscriptions. En plus de compléter l’éducation des jeunes avec des cours d’anglais, de mathématiques et de communication en espagnol, l’ONG effectue un travail de fond avec des projets d’hygiène, de violence familiale, de développement durable, d’agriculture et d’amélioration générale des conditions de vie.




Les résultat


Le travail acharné d’Elí et Nilton a un impact réel sur la communauté d’Ahuac et les environs. De plus en plus de parents et d’enfants comprennent qu’il est plus important d’aller à l’école que d’aller travailler. Les premiers enfants à fréquenter Luz de Esperanza ont de meilleures perspectives d’avenir et certains étudient pour devenir professeurs. Sans l’aide de Luz de Esperanza, ils n’auraient jamais poursuivi leurs études supérieures.



Le financement


En 2008, une ONG devait survivre par ses propres moyens pendant 5 ans avant de recevoir des subventions gouvernementales. En 2015, il faut qu’elle survive pendant 12 ans. Luz de Esperanza poursuit donc sa mission qu’à l’aide des dons des bienfaiteurs et le travail des bénévoles. Comme les entrées étaient irrégulières et n’arrivaient plus à faire vivre la famille et l’organisation, Elí et Nilton ont ouvert un restaurant au cours des dernières semaines. Ils espèrent que ce restaurant leur permettra de joindre les deux bouts personnellement et aussi de supporter les activités de l’ONG.



Pourquoi un restaurant?


C’est une des entreprises qui demande le moins d’investissement de départ. Aussi, ils pourront éventuellement embaucher plus de personnel (ils ont un chef et un plongeur à temps partiel), ce qui leur permettra de retrouver du temps précieux à consacrer aux autres projets de l’ONG. Et surtout, un restaurant leur permet de jumeler l’entreprise à un autre projet : celui d’offrir de la nourriture aux enfants de l’école. Lundi dernier, ils ont servi une excellente soupe à la farine de pois.




vendredi 5 juin 2015

Une autre semaine se termine

Y a-t-il un enseignant dans la salle?


Les cours d’anglais se poursuivent. Les lundis, mercredis et vendredis : 4 classes par jours, tous entre 6 et 15 ans. Les mardis et jeudis : pré-maternelle et jeunes adultes. La plupart des enfants ont de la motivation à apprendre et ils sont contents de nous voir arriver. Mais un peu comme quand on entrait en classe et qu’on voyait qu’on avait un remplaçant pour la journée… la fête! Je suis la remplaçante de service pour 3 semaines. Ce qui leur faudrait vraiment, c’est un vrai professeur qui enseignerait pendant une année. Là, on verrait une différence!

La distribution des cahiers


Mercredi et vendredi, nous avons distribué les cahiers aux élèves présents. Ils étaient très contents, surtout qu’il y avait des collants dedans! C’est très « hot » ici, les collants.






Les projets techniques


Jasmin est arrivé mardi. Comme il n’enseigne pas, il peut se concentrer sur les projets dits « techniques ». Pour commencer, il doit remplacer le ciment sur deux poteaux de balançoire. Les poteaux sortaient du ciment, ce qui évidemment rendait le jeu dangereux.


Ensuite, il construit une table à pique-nique modifiée pour un élève. Pourquoi seulement une? Parce qu’ici, on ne peut pas acheter du bois déjà coupé et plané. Il faut partir d’un arbre équarri et fabriquer les « 2X4 ». Il construit aussi une étagère pour ranger le matériel destiné aux bénévoles. S’il lui reste du temps, il fera des travaux d’électricité.



lundi 1 juin 2015

Première tournée de magasinage

Samedi, nous sommes allés faire une première virée d’achats avec l’argent des dons.

Nous avons acheté une imprimante couleur Epson L800, avec un système d’encre liquide. L’imprimante couleur est nécessaire pour enseigner les couleurs aux tout-petits, mais aussi pour démontrer aux plus grands certains concepts. Ils avaient acheté une imprimante couleur il y a deux ans, mais en voulant économiser, avaient choisi un modèle moins cher, qui est maintenant brisé.

 

Nous avons ensuite acheté deux caisses de papier pour les imprimantes, deux caisses de cahiers, du papier couleur, des crayons feutres, de bois, pour tableau blanc et à mine, des effaces, de la colle, des ciseaux, des poinçons, quelques post-its, etc.




Dimanche, j’ai installé l’imprimante sur l’ordinateur portable laissé ici l’an dernier par un bénévole et qui nous sert à préparer les cours. Ce faisant, je suis tombée sur un sac avec du matériel préparé par d’anciens bénévoles. Euréka! J’ai passé l’après-midi à classer le matériel par thème de vocabulaire ou point de grammaire. J’ai ensuite tout placé dans une grande boîte, avec le logbook d’enseignement, les livres pour enseigner et du matériel de préparation. Les prochains bénévoles pourront voir ce qui a été fait et choisir de réutiliser le matériel, s’en inspirer ou en créer du nouveau.




Goodbye, Cecily & Lance!

Vendredi dernier, nous avons dit au revoir à Cecily et Lance, deux bénévoles australiens qui ont passé 4 semaines à Luz de Esperanza.



En plus d’enseigner l’anglais aux « jovenes » et d’aider Ely avec les enfants de 3 et 4 ans le matin, Lance a enseigné la musique en anglais et en espagnol :



Tandis que Cecily a enseigné le tricot :


Et organisé la bibliothèque de l’école:


 Pour les remercier, les jeunes ont parlé et chanté des chansons devant tout le monde et leur ont donné des cartes.