dimanche 9 août 2015

Post-mission : Cusco – Lares - Machu Picchu

Il n’est pas possible d’aller au Pérou pour la première fois sans inclure dans le voyage un passage dans la région de Cusco.


Vue du balcon de l’auberge Wara Wara

Lares trek

Pour notre trek de 4 jours, nous avons choisi SAM Travel Peru, une agence locale créée il y a environ 3 ans par Saul, un guide. L’Inca Trail n’étant déjà plus disponible trois mois à l’avance, nous avons opté pour une nouvelle version du Lares trek. Le guide était attentionné et compétent, la nourriture exceptionnelle, le trajet d’une difficulté moyenne et la vue, magnifique.


Première journée : Cusco – Cancha Cancha

Nous avons quitté Cusco à l’aurore, en bus, direction Huaran (2 900 m.), début du sentier. Environ 4h30 de marche plus tard, nous sommes arrivés à Cancha Cancha, 3 800 m., pour notre première nuit. Le site est digne de la terre du milieu : quelques maisons de pierre au creux des montagnes, où aucune route ne se rend, autre que le sentier de marche que nous avons emprunté.

Deuxième journée : Cancha Cancha – Quishuarani

Montée graduelle pour traverser la passe à 4 758 m. La vue sur le glacier est à couper le souffle! (Non, ce n’est pas juste l’altitude…). Environ 8 heures de marche plus tard, nous sommes arrivée à Quishuarani (3 750 m.) en même temps que le brouillard. Achalandage du sentier dans la journée : alpacas, lamas, guanacos et quelques péruviens de tous âges.




Troisième journée : Quishuarani – Lares

En quittant Quishuarani, nous avons pour une deuxième fois traversé un col à 4 348 m., pour terminer le trek à Cuscani, d’où nous avons pris le bus pour les sources thermales. Une saucette, un lunch et en route pour Aguas Calientas, le village de Machu Picchu.


Quatrième journée : Machu Picchu

Que dire? Site exceptionnel perché dans le haut des montagnes, nous sommes arrivés vers 6h30 le matin pour voir le soleil se lever sur la cité. Après 9h30, la foule se presse partout et il devient plus difficile de se sentir zen. L’ascension vertigineuse du Hayna Picchu offre une vue incroyable sur Machu Picchu.


Cusco et Lima


Le voyage s’est terminé par quelques jours à Cusco, où nous avons pris des leçons de cuisine et Lima, où nous avons visité le parc des fontaines et assisté à la levée de la garde au palais du Gouverneur.
  

C'est fini, et ensuite?

Comme pour tout voyage où l'on passe du temps dans la communauté, hors des sentiers touristiques, le retour à la réalité de chez nous est synonyme de prise de conscience. Au-delà de l'abondance dans laquelle nous baignons et qu'il est si facile et rapide d'oublier au quotidien, cette fois-ci c'est l'ordre et la rigueur dans laquelle nous vivons qui m'a frappé le plus. Est-ce que cet ordre et cette rigueur sont causes de notre rythme de vie effréné et plutôt sources de stress? Ou en est-ce seulement un symptôme, une résultante? 

On dit que les voyages forment la jeunesse... je modifie: les voyages forment l'esprit! Et il n'est jamais trop tard pour s'ouvrir à d'autres réalités.

C'était ma dernière entrée pour ce blog. Merci à ceux qui ont suivi!



mardi 23 juin 2015

Bilan de mission

Tout d’abord, il n’aurait pas été possible de faire autant sans tous les dons reçus. Un grand merci à tous les cœurs généreux! Voici ce à quoi les dons reçus ont servi. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me le demander.

Les projets techniques


Jasmin a terminé la table pour Leonardo et la bibliothèque pour le matériel des bénévoles. Nilton lui a présenté ce cadeau comme un encouragement à persévérer et à continuer à étudier. 


Les enfants étaient très contents de pouvoir utiliser leur balançoire à nouveau, après presqu’un an d’attente!




 Il y a maintenant une prise électrique au deuxième étage de l’école, ce qui est très pratique.

Un filet métallique a été acheté afin de terminer le mur de protection arrière de l’école. Ce projet, débuté l’an dernier, avait été arrêté faute d’argent. Le terrain de l’école étant très en pente, le risque de dommage par éboulis sera maintenant réduit.


L’enseignement de l’anglais


De mon côté, j’ai enseigné ce que j’ai pu d’anglais à des enfants et des jeunes de 3 à 25 ans, répartis en 9 groupes. Certains de ces groupes étaient dans des écoles publiques, d’autres à l’école Luz de Esperanza.









Je pense toutefois que mon apport aura été plus grand directement auprès d’Ely. Le matériel d’enseignement existant est organisé par thème de vocabulaire et de grammaire. J’ai créé et utilisé le log book d’enseignement afin qu’Ély et les prochains bénévoles puissent savoir ce qui a été fait et où en sont rendus les élèves. Finalement, j’ai rédigé des instructions pour faire des activités d’apprentissage génériques et modifiables, quelques trucs d’enseignements de langue seconde et j’ai laissé des listes de références sur Internet pour des activités d’apprentissage supplémentaires. 

mercredi 10 juin 2015

Parenthèse transport

Une leçon d’efficacité


Qu’ADM, la STM et tous les autres prennent des notes. Ici, le transport en commun est roi et il est hyper efficace! Pas d’horaire, pas d’arrêt et pas d’attente. Au lieu d’avoir quelques immenses véhicules qui ne passent que sporadiquement, les véhicules sont petits et le flot est constant. Je n’ai jamais attendu plus que quelques minutes pour me déplacer. Généralement, les véhicules ont un trajet fixe et, comme chez nous, il faut se rendre à quelque part sur le trajet pour y monter. Sauf que même s’il existe quelques arrêts officiels et des endroits où les gens ont plus l’habitude d’attendre, on peut monter n’importe où.

Les combis


Minibus utilisés pour se déplacer d’une ville à l’autre. La couleur locale : Il y a une personne, le plus souvent un jeune entre 15 et 25 ans, qui se tient dans la porte ouverte ou la tête dehors et qui crie le nom de la destination à tous ceux et celles qui sont sur la route. Sa tâche est de ramasser les tarifs, qui se paient à la descente et non à la montée.

Les taxis collectifs


Voiture ordinaire, le plus souvent des familiales (Toyota Corolla ou Nissan), utilisée pour se déplacer entre les villages. La couleur locale : on y entasse le plus de personne possible, y compris dans le coffre. La voiturée maximum dont j’ai fait partie était de 11personnes : le conducteur plus 2 en avant, 4 sur la banquette arrière et 4 dans le coffre.

Les mototaxis



Motocross modifiée pour avoir un banc de passager côte-à-côte à l’arrière, le tout recouvert d’une bâche protégeant chauffeur et passagers. Ce moyen de transport est utilisé dans la ville seulement et les chauffeurs sont généralement des jeunes. Couleur locale : Les bâches arborent toutes sortes de dessins et d’emblèmes, souvent de la musique assez forte s’en échappe et ils peuvent utiliser le soir des lumières clignotantes bleues et rouges.

La sécurité routière


Les ceintures de sécurité ne sont obligatoires que pour les conducteurs. Les lumières sont respectées, mais les stops sont des décorations sur la route. Pour ralentir le trafic, on utilise des dos d'âne. En plus, il y a des gouttières le long des rues. Quand deux rues se croisent, il y a donc un dos d'âne inversé. Pas besoin de plus pour contrôler la circulation.


Et l’environnement?


Plusieurs taxis collectifs sont convertis au propane ou utilisent un mélange d’essence et de propane. Le fait d’avoir plus de véhicules sur la route en usage constant a surement un impact sur la qualité de l’air. Mais il n’y a presque pas de véhicules personnels. Je laisse aux spécialistes environnementaux le soin d’analyser ce qui est préférable pour la planète…



mardi 9 juin 2015

Luz de Esperanza

Elí et Nilton, fondateurs de Luz de Esperanza




L’inspiration


Elí a étudié en sociologie et a travaillé dans plusieurs ONG de Huancayo. Elle s’est toutefois rapidement rendu compte que les services n’étaient offerts qu’en ville et qu’il n’y avait rien dans les villages, où pourtant les besoins étaient très grands.





L’évolution


En 2008, lorsqu’Elí et Nilton ont fondé Luz de Esperanza, ils avaient du papier, des crayons et beaucoup de bonne volonté. En 2015, ils ont maintenant une école avec 3 classes et une bibliothèque ainsi que plus de 200 inscriptions. En plus de compléter l’éducation des jeunes avec des cours d’anglais, de mathématiques et de communication en espagnol, l’ONG effectue un travail de fond avec des projets d’hygiène, de violence familiale, de développement durable, d’agriculture et d’amélioration générale des conditions de vie.




Les résultat


Le travail acharné d’Elí et Nilton a un impact réel sur la communauté d’Ahuac et les environs. De plus en plus de parents et d’enfants comprennent qu’il est plus important d’aller à l’école que d’aller travailler. Les premiers enfants à fréquenter Luz de Esperanza ont de meilleures perspectives d’avenir et certains étudient pour devenir professeurs. Sans l’aide de Luz de Esperanza, ils n’auraient jamais poursuivi leurs études supérieures.



Le financement


En 2008, une ONG devait survivre par ses propres moyens pendant 5 ans avant de recevoir des subventions gouvernementales. En 2015, il faut qu’elle survive pendant 12 ans. Luz de Esperanza poursuit donc sa mission qu’à l’aide des dons des bienfaiteurs et le travail des bénévoles. Comme les entrées étaient irrégulières et n’arrivaient plus à faire vivre la famille et l’organisation, Elí et Nilton ont ouvert un restaurant au cours des dernières semaines. Ils espèrent que ce restaurant leur permettra de joindre les deux bouts personnellement et aussi de supporter les activités de l’ONG.



Pourquoi un restaurant?


C’est une des entreprises qui demande le moins d’investissement de départ. Aussi, ils pourront éventuellement embaucher plus de personnel (ils ont un chef et un plongeur à temps partiel), ce qui leur permettra de retrouver du temps précieux à consacrer aux autres projets de l’ONG. Et surtout, un restaurant leur permet de jumeler l’entreprise à un autre projet : celui d’offrir de la nourriture aux enfants de l’école. Lundi dernier, ils ont servi une excellente soupe à la farine de pois.




vendredi 5 juin 2015

Une autre semaine se termine

Y a-t-il un enseignant dans la salle?


Les cours d’anglais se poursuivent. Les lundis, mercredis et vendredis : 4 classes par jours, tous entre 6 et 15 ans. Les mardis et jeudis : pré-maternelle et jeunes adultes. La plupart des enfants ont de la motivation à apprendre et ils sont contents de nous voir arriver. Mais un peu comme quand on entrait en classe et qu’on voyait qu’on avait un remplaçant pour la journée… la fête! Je suis la remplaçante de service pour 3 semaines. Ce qui leur faudrait vraiment, c’est un vrai professeur qui enseignerait pendant une année. Là, on verrait une différence!

La distribution des cahiers


Mercredi et vendredi, nous avons distribué les cahiers aux élèves présents. Ils étaient très contents, surtout qu’il y avait des collants dedans! C’est très « hot » ici, les collants.






Les projets techniques


Jasmin est arrivé mardi. Comme il n’enseigne pas, il peut se concentrer sur les projets dits « techniques ». Pour commencer, il doit remplacer le ciment sur deux poteaux de balançoire. Les poteaux sortaient du ciment, ce qui évidemment rendait le jeu dangereux.


Ensuite, il construit une table à pique-nique modifiée pour un élève. Pourquoi seulement une? Parce qu’ici, on ne peut pas acheter du bois déjà coupé et plané. Il faut partir d’un arbre équarri et fabriquer les « 2X4 ». Il construit aussi une étagère pour ranger le matériel destiné aux bénévoles. S’il lui reste du temps, il fera des travaux d’électricité.



lundi 1 juin 2015

Première tournée de magasinage

Samedi, nous sommes allés faire une première virée d’achats avec l’argent des dons.

Nous avons acheté une imprimante couleur Epson L800, avec un système d’encre liquide. L’imprimante couleur est nécessaire pour enseigner les couleurs aux tout-petits, mais aussi pour démontrer aux plus grands certains concepts. Ils avaient acheté une imprimante couleur il y a deux ans, mais en voulant économiser, avaient choisi un modèle moins cher, qui est maintenant brisé.

 

Nous avons ensuite acheté deux caisses de papier pour les imprimantes, deux caisses de cahiers, du papier couleur, des crayons feutres, de bois, pour tableau blanc et à mine, des effaces, de la colle, des ciseaux, des poinçons, quelques post-its, etc.




Dimanche, j’ai installé l’imprimante sur l’ordinateur portable laissé ici l’an dernier par un bénévole et qui nous sert à préparer les cours. Ce faisant, je suis tombée sur un sac avec du matériel préparé par d’anciens bénévoles. Euréka! J’ai passé l’après-midi à classer le matériel par thème de vocabulaire ou point de grammaire. J’ai ensuite tout placé dans une grande boîte, avec le logbook d’enseignement, les livres pour enseigner et du matériel de préparation. Les prochains bénévoles pourront voir ce qui a été fait et choisir de réutiliser le matériel, s’en inspirer ou en créer du nouveau.




Goodbye, Cecily & Lance!

Vendredi dernier, nous avons dit au revoir à Cecily et Lance, deux bénévoles australiens qui ont passé 4 semaines à Luz de Esperanza.



En plus d’enseigner l’anglais aux « jovenes » et d’aider Ely avec les enfants de 3 et 4 ans le matin, Lance a enseigné la musique en anglais et en espagnol :



Tandis que Cecily a enseigné le tricot :


Et organisé la bibliothèque de l’école:


 Pour les remercier, les jeunes ont parlé et chanté des chansons devant tout le monde et leur ont donné des cartes. 


jeudi 28 mai 2015

De retour en classe

Anecdote de voyage

Lundi, j’ai fait l’école buissonnière. Non, je n’étais pas découragée. Non, ils ne m’ont pas assigné à d’autres tâches pour incompétence. Oui, j’ai fait à ma tête, comme d’habitude. À Lima, j’ai profité de ma solitude pour manger de la nourriture de rue (vous avez déjà essayé un sandwich à la patate douce?). Aucun problème. Depuis mon arrivée, je fais comme les autres bénévoles : je mange de la salade et des tomates et je bois du jus. Pas d’effets indésirables. J’avais trop confiance. Vous avez vu les photos de la pisciculture de truites que nous avons visitée dimanche? Magnifique, non? J’y ai mangé un ceviche (tartare) de truite et bu de la chicha de jora (boisson de mais fermentée pendant plusieurs jours). Je suis persuadée encore aujourd’hui que le ceviche était sécuritaire. La chicha de jora, par contre…  Vive les antibiotiques de voyage!

Jeunes adultes

Les mardis et jeudis après-midi, j’enseigne à 4 jeunes adultes. Ils en connaissent plus qu’ils le pensent! On a passé une heure à décortiquer la chanson « A horse with no name », après avoir écouté et corrigé les quelques phrases qu’ils avaient écrites en devoir. À la première écoute, sans les paroles devant eux, ils m’ont dit n’avoir compris aucun mot. À la deuxième écoute, avec les paroles, ils m’ont dit n’avoir compris qu’une seule phrase. Pourtant, quand nous avons passé la chanson phrase par phrase, ils comprenaient presque 50% des paroles. Nous en avons profité pour réviser de la grammaire et apprendre du nouveau vocabulaire…

Les ados, prise 2

Je me suis prise à l’avance. Depuis vendredi que je rumine les activités que je peux faire avec eux. Ce mercredi, on a joué à « Jean dit… ». Eux, ils pensaient qu’ils jouaient à un jeu. Moi, je leur ai montré les verbes d’action et les mots suivants : Sit down, stand up, turn around, clap your hands, touch your… + les parties du corps, raise your… + la droite et la gauche, cross your… + bras, jambes et doigts. Et pour mettre du piquant : do the twist! J Pour être certaine qu’ils étaient concentrés, j’ai mis leurs noms au tableau et ils gagnaient ou perdaient des points s’ils suivaient le jeu. On a fini par chanter « tête-épaule » pour consolider les parties du corps. Sophie 1 – Ado 0.

Bingo!

Avec tous les autres groupes du mercredi, j’ai joué au bingo. J’ai préparé 3 jeux : un bingo avec les lettres de l’alphabet en anglais, un autre avec les parties du corps en dessin et un troisième avec les animaux communs, en dessin aussi. J’ai utilisé les lettres de l’alphabet avec un nouveau groupe de 3e et 4e année dans une école publique et celui des animaux avec les groupes de 7-8 ans et 9-10 ans à Luz de Esperanza. Même méthode pour tout le monde : on commence avec une chanson (A-B-C ou Old MacDonald had a farm – trouvées sur Internet), puis on se pratique à dire les mots ou les lettres. Ensuite, on joue au Bingo! Amélioration entre le matin et l’après-midi : quand je pige, ils doivent lever la main pour dire l’animal pigé. Ainsi, chacun a son tour et tout le monde a son tour et doit parler…

Observation


De ce que j’ai pu observer jusqu’à présent, on enseigne ici aux enfants par répétition et en groupe. Quand on pose une question en classe, le réflexe des enfants est de crier la réponse tout le monde en même temps. Les enfants sont surpris que je les pointe pour qu’ils répondent individuellement. La plupart figent un peu la première fois, même s’ils comprennent ce que je leur demande (habituellement : How are you? et What is your name?). Lorsqu'ils ne sont pas assez rapides, les autres répondent pour eux. Après la classe à l’école publique, j’ai parlé à Ely de les faire répondre un par un, pour s’assurer qu’ils comprennent tous. Ça semblait un nouveau concept pour elle, qui est pourtant allée à l’université. Ce qui me fait croire qu’elle non plus, n’a jamais vécu ce type de contexte pédagogique. Si les enseignants ne connaissent pas autre chose, comment peuvent-ils changer leurs méthodes d’enseignement? Un vieux sage m’a déjà dit : on ne peut pas donner ce qu’on n’a pas.

mardi 26 mai 2015

Pause touristique…

Samedi et dimanche, c’était la tournée des villages de la « Valle del Mantaro ». Chacun des villages a sa spécialité et ses artisans maitre.

 À Cochas, Eulogio nous a fait une démonstration de courges gravées.


À Ingenio, nous avons mangé de la truite.

Et nous avons été attrapés par un orage avec des grêlons de 1 à 5 mm.

Sur le site, il y avait des ruines incas.

Nous avons terminé la journée par la visite du « Convento de Ocopa » des pères franciscains.

Chupaca

Vue de ma chambre

Notre maison

Vue sur une partie de Chupaca



Le soleil ne bouge pas de la même façon!

À mon arrivée à Chupaca, j’avais de la difficulté à m’orienter avec le soleil (c’était nuageux à Lima). J’ai fini par réaliser que le soleil, bien que voyageant toujours d’est en ouest, passe directement au-dessus de nos têtes, et non en diagonale comme au Canada. Et en plus, il passe légèrement par le nord!


Avis… photos non retouchées, prises directement de la caméra.

samedi 23 mai 2015

Mon rôle

Quand les bénévoles arrivent ici pour enseigner l’anglais, ils n’ont pas de moyen pour savoir ce qui a été enseigné avant et où en sont rendus les élèves. Durant les matins des prochaines semaines, j’organiserai le curriculum d’apprentissage, avec un cartable d’activités et d’exercices de grammaire et de vocabulaire ainsi qu’un logbook où les bénévoles pourront indiquer ce qu’ils ont fait. De cette façon, il pourra y avoir une certaine continuité dans l’enseignement de l’anglais. Pour monter le curriculum, j’ai accès à plusieurs manuels d’enseignement de l’anglais, une belle variété de « flashcards » et de livres pour enfants en anglais ainsi que des ressources que j’étais allée chercher sur Internet avant de partir. 

Les élèves

Hier après-midi j’ai rencontré les élèves de Luz de Esperanza. Ils sont vraiment mignons et affectueux. La coutume ici, pour tout le monde de tous les âges, est de se donner la bise (une seule) et de se faire une accolade. En arrivant et en quittant l’école, chaque enfant vient donc nous faire chacun une bise et une accolade.

J’ai enseigné à deux nouveaux groupes d’élève hier : les 7-8 ans et les 11-15 ans. Avec les 7-8 ans, ça c’est très bien passé. Peut-être parce qu’Ely était en partie avec moi dans la classe? On verra lundi prochain.

Avec les 11-15 ans, ça c’est moins bien passé. C’est le groupe d’âge le plus difficile au Canada aussi. Et partout sur la planète, j’en suis persuadée. Les hormones et le besoin de s’affirmer, diront probablement les psychologues et les spécialistes. Sauf qu’il va quand même falloir que je trouve un moyen de leur enseigner quelque chose.

La classe a très bien commencé. Il y avait 3 élèves (ils n’arrivent jamais tous en même temps). Ensuite, 2 autres sont arrivés. 20 minutes avant la fin, 3 filles se sont jointes au groupe. Pour savoir ce qu’ils savent en anglais, je leur pose des questions : Quel est ton nom? Quel âge as-tu? Où habites-tu? As-tu des frères et des sœurs? As-tu des animaux à la maison? Quel est ton mets préféré? C’est là que ça a dégénéré… Le garçon à qui j’ai posé la question n’a pas compris tout de suite. Jusque-là, pas grave. J’utilise d’autres mots, d’autres enfants comprennent et traduisent. Sauf qu’ils ont vu que je ne comprenais pas tout et deux garçons se sont mis à dire des mets (et probablement d’autres mots) pas très savoureux en espagnol. Et j’ai perdu le contrôle de la classe…. J’ai tenté de réviser les 4 verbes de base (do-have-go-be), mais il était impossible d’avoir du silence et de la concentration.

Le défi

Le défi ici est donc double : non seulement il faut enseigner l’anglais dans un contexte où il n’y a pas de continuité entre les enseignants et les contenus, mais il faut le faire avec des élèves qui ont déjà une journée de classe ou de travail dans le corps et dont la concentration est limitée. Il faudra en tenir compte dans le curriculum.


À venir…

Aujourd’hui et demain les bénévoles sont en congé. Je prévois aller visiter les environs et le marché local avec Eva, la mère d’Ely. Je dois acheter un câble qui me permettra de relier l’ordinateur à la grosse imprimante/photocopieur acheté par Pierre (l’autre bénévole qui devait venir avec moi) l’an passé. Jusqu’à présent, seule la fonction photocopie a été utilisée. Pour ce qui est des fournitures scolaires et autres besoins à combler avec les dons, Ely et Nilton doivent analyser leurs besoins pour déterminer ce il sera le plus utile pour l’organisation. Ils travaillent tous les deux très fort, à l’école et à d’autres boulots pour arriver. J’espère qu’ils auront le temps de souffler un peu aujourd’hui.

Je mettrai des photos sur le blogue bientôt. La vue de l’école est époustouflante! Je n’ai pas apporté mon appareil photo à l’école encore, je voulais apprivoiser les enfants d’abord.

jeudi 21 mai 2015

Chupaca

Je suis finalement arrivée à Chupaca hier soir, après 9 heures d'autobus. Chupaca n’est pas très loin de Lima par nos standards, 300-350 km au plus. L’asphalte est presque parfait. C’est le chemin qu’emprunte la route qui la rend si longue. Un chemin tortueux, sinueux, qui passe par tous les villages et les villes. Les virages en épingle sont si serrés que les autobus et les camions doivent empiéter sur l’autre voie pour tourner. J’ai fini les 2 dernières heures serrant mon sac de plastique dans les mains, fixant la route intensément. Heureusement, je n’ai pas eu à m’en servir, contrairement à certains péruviens.

L’accueil d’Élisabeth, Nilton et Eva a été très chaleureux, mais je n’ai pas encore eu le temps de m’assoir avec eux pour définir mes tâches pour les prochaines semaines. C’est ce que nous ferons ce soir après le repas. Il y a deux autres bénévoles à l’école en ce moment. Lance et Cecily, deux australiens à la retraite. Ils sont ici depuis déjà 3 semaines et ils restent pour 2 autres.

Aujourd’hui, nous sommes allés aider Élisabeth à apprendre les couleurs en anglais aux groupes de maternelle. Le groupe des 3 ans apprend 4 couleurs : rouge, jaune, vert et bleu, tandis que les 4 ans apprennent les 7 couleurs de l’arc-en-ciel. Ils sont plein de vie!

Cet après-midi, j’ai commencé avec mon premier groupe de jeunes adultes. Ils sont 4 étudiants de 20-22 ans. Notre premier cours a été dédié a évaluer ce qu’ils savent et où ils en sont afin de préparer les activités d’apprentissage des prochaines classes.

mardi 19 mai 2015

Premières impressions, premières rencontres

Premières rencontres

Je pensais profiter du vol de 8 heures entre Toronto et Lima pour dormir. J'ai plutôt eu une conversation de 8 heures avec ma voisine de siège. Quel hasard et quelle belle discussion!

Frédérique a 19 ans et fais le même voyage que moi, à peu près. Enseignement de l'anglais quelques semaines, puis visite de Cusco et Macchu Picchu. En début de conversation, j'ai eu la curieuse sensation de me regarder à cet âge, tant les intérêts et l'attitude envers la vie étaient semblables. Toutefois, au gré des sujets que nous épluchions, de ses remarques et de ses questions, je me suis mise à admirer une lucidité et une maturité qui me faisaient défaut, je pense, à l'époque. 

On se demande parfois comment la prochaine génération se débrouillera dans la vie d'adulte avec l'éducation qu'on lui a donné et l'environnement social dans lequel elle a grandi. Avec Frédérique et les autres comme elle, ma confiance est restaurée. 

Premières anecdotes de voyage

Les voyageurs assidus reconnaîtront avoir vécu des moments semblables. Voici, pêle-mêle, les anecdotes de mes premières 30 heures de voyage: 

1. Je suis toujours à Lima. De ce que j'ai compris, la route vers Huancayo était fermée aujourd'hui à cause de la neige et de la grêle. Il a définitivement été question de quelque chose de gelé. Conséquence : 24 heures de plus à Lima.

2. Air Canada Rouge sert des repas à bord de ses vols internationaux (sauf E.U.), contrairement à ce qui est indiqué sur leur site web et ce que m'ont dit 2 employés de comptoir à Toronto. 

3. Fatiguée, ça me prend pas mal plus de temps à reconnaître la monnaie locale qu'en forme. Et à sortir mon espagnol de base. 

4. Aujourd'hui était la journée de la semaine où les attractions sont fermées, du moins la pyramide que je voulais visiter... Mais, en contre-partie, je suis entrée tout-de-go sur le terrain de l'institut de l'espace, me pensant ailleurs, jusqu'à ce qui ressemblait à une cadette de l'air me rattrape et me pointe gentiment dans la direction que je cherchait. 

Prochaine entrée de blogue: Chupaca et la Luz de Esperanza. 

dimanche 10 mai 2015

Départ moins 8 jours



Les préparatifs avancent bien. La météo semble être aussi variée là-bas qu’ici. Nuits entre 0oC et 10oC et jours entre 7oC et 25oC, selon les régions. Ça va définitivement prendre des pelures d’oignons. Les items sur ma liste de choses à acheter pour le voyage sont presque tous cochés. La liste des choses qui me restent à faire, elle, est un peu plus longue.

J’ai ressorti mes livres d’activités de monitrice de français de 1991. Je suis contente de les avoir gardés! Je savais que je m’en resservirais un jour… Oui, je sais qu’il y a maintenant l’équivalent et même mieux sur Internet. Mais parfois on tarde à faire le ménage des vieilles boîtes… Moi, en tous cas J.

Est-ce que 3 semaines seront suffisantes pour leur apprendre quelques mots d’anglais? La vraie question est : s’en souviendront-ils lorsque nous serons partis? Plus ils sont à l’aise en anglais, meilleures sont leurs chances d’avoir un emploi rémunérateur.

Je suis vraiment contente de la réponse à mon appel à la générosité pour les enfants de Chupaca. J’ai hâte de voir concrètement l’impact de ces sous et de notre implication à l’école. Je me demande aussi sur quel projet concret nous travaillerons quand nous ne serons pas en classe.

Je viens de regarder une vidéo de Peru Tourismo sur la région de Huancayo et je n’en comprends pas la moitié. Après 3 semaines d’immersion à Chupaca et le trek à Cusco, si ce n’est pas mon espagnol qui s’améliore, ça va être mon langage des signes!

Prochaine entrée de blogue : Arrivée à Chupaca